Chers amis, octobre, le mois du Rosaire « bat son plein »… Nous pensons que certains d’entre vous aimeraient s’unir à cette prière du chapelet tant demandée par la Vierge Marie lors de ses apparitions. Soit le temps vous manque au quotidien, soit vous êtes à la recherche d’un guide pour nourrir votre prière.
Le Vendredi 31 mai 2024 à 20h salle Ionesco, les Angenoises, à Bonchamp-les-Laval : Et si la prière du Rosaire était d’abord une invitation à se mettre en route, à mettre nos pas dans ceux de la Vierge Marie, unie à son Fils ? Et si elle faisait de nous des participants à l’oeuvre salvatrice de Dieu, des hérauts de sa Bonne Nouvelle, par notre réponse à son appel ? A partir de l’Écriture sainte et du Magistère de l’Église, Frère Ronan du prieuré de la Cotellerie, présentera son livre et surtout nous accompagnera dans notre cheminement au fil des mystères du Rosaire. « Un Rosaire dont vous êtes le héraut » | (editions Salvator),
DU NOUVEAU : nous n’arrêtons pas Frère Ronan : en effet pour le Mois du Rosaire, le Diocèse de Laval a réalisé une Formation sur le Rosaire avec Frère Ronan tirée de son livre : « Un rosaire dont vous êtes le héraut »; regarder la première formation et les suivantes, ou s’inscrire à la Newsletter du Diocèse de Laval.
Le chapelet une pratique démodée ? Détrompez-vous! Le dernier ouvrage de Frère Ronan Blouin vous fera changer d’avis. Venez le découvrir le 31 janvier à 20h30 à la Maison diocésaine.
C’est un livre de spiritualité qui nourrira tous ceux qui veulent prier le chapelet. Écrit sous forme de méditations, cet ouvrage se veut être une relecture de l’Evangile. Au fil des pages, le lecteur est invité à devenir priant, à mettre ses pas dans ceux de Jésus, de Marie et des saints, par le style du livre volontairement imagé et concret, théologique et poétique.Frère Ronan en témoigne : « Je veux essayer d’aider le lecteur à entrer dans une vraie vie spirituelle où, au fond, c’est l’Esprit Saint qui trace sa route. Que le lecteur se laisse conduire et qu’il entre plus avant dans sa vie chrétienne ; qu’il rayonne autour de lui en devenant à son tour serviteur, messager, héraut de Dieu ! Tel est l’humble but de ce livre. »
Après une introduction sur le Rosaire – pour ceux qui ne sont pas encore familier de cette prière – frère Ronan présente au lecteur la « couleur » de son livre pour l’inviter à se mettre en chemin via les quatre mystères du Rosaire. Il lui propose deux portes d’entrée : Le lecteur peut prier le Rosaire en s’imprégnant des méditations les unes après les autres avant de réciter les « avés Maria » ; il peut aussi choisir de méditer les commentaires plus en profondeur, sous forme de « lectio divina », en parcourant dans sa bible les nombreuses notes de bas de pages. A chacun son chemin !
Nul doute que ce livre donnera le goût au lecteur de prendre son chapelet en main pour contempler le Christ avec, par et comme Marie. Rendez-vous le mardi 31 janvier à 20h30 pour en savoir plus.
Le mois d’octobre est le mois du Rosaire. Cette prière qui se récite avec un chapelet est une prière magnifique, recommandée par de nombreux saints et papes, comme le pape Pie IX qui nous dit que « C’est le Rosaire qui sauvera le monde. »
Si le principe en est très simple (réciter des Je vous Salue Marie et des Notre Père au rythme des grains du chapelet), cette prière – par sa longueur notamment – peut parfois faire peur ou sembler rébarbative. Saint Louis-Marie Grignion de Monfort et Pauline Jaricot nous donnent 3 bons conseils pour se lancer :
Donner du sens en portant une intention de prière. Il ne s’agit pas de réciter pour réciter. Il s’agit de confier une intention à la Vierge Marie afin qu’elle prie le Seigneur avec nous. Pensons bien, avant chaque dizaine, à énoncer une intention particulière pour nous, nos proches ou pour le monde ou demander les grâces associées à chaque mystère du Rosaire.
Prendre son temps, mettre des silences dans notre récitation, pour bien vivre ce temps de prière. Saint Louis-Marie nous le dit, si nous avons peu de temps, “une dizaine, dite ainsi posément, vous sera plus méritoire que des milliers de Rosaires récités à la hâte, sans réfléchir ni s’arrêter.”
Partager. C’est la grande et belle intuition de Pauline Jaricot qui créa les groupes de Rosaire Vivant. Chaque priant s’engage à réciter une partie du chapelet et c’est l’ensemble du groupe qui offre ainsi chaque jour un Rosaire à la Vierge Marie.
Image Rosario
Des groupes de prière du chapelet existent dans les paroisses mais maintenant des outils permettent également d’accompagner chacun dans cette pratique, quelle que soit son expérience du chapelet. C’est le cas de Rosario, application gratuite, développée sur le principe du chapelet vivant pour une pratique du rosaire simple et fraternelle. Cette application permet de créer un groupe de 5 personnes dont chacun reçoit chaque jour un mystère du rosaire. Avec un rappel quotidien, chacun offre ainsi 5 minutes de sa journée pour le méditer en récitant une dizaine. À la fin de la journée, le groupe aura, ensemble, prié un chapelet entier se portant mutuellement dans la prière.
Le mois d’octobre est le mois du Rosaire. Cette prière, que l’on récite avec un chapelet, invite à méditer différents moments de la vie du Christ. En récitant les Je vous salue Marie, notre coeur s’ouvre petit à petit à la beauté de ces mystères et aux fruits qu’ils font naître dans nos vies.
Mais, concrètement, comment prier autour de ces mystères ?
Il existe bien des manières de méditer les mystères que nous pouvons alterner ou conjuguer selon le temps dont nous disposons, l’endroit où nous sommes, et notre sensibilité.
Nous pouvons nous laisser toucher par la Parole de Dieu, en lisant le passage de l’Evangile – ou même simplement un seul verset – en lien avec le mystère prié avant de commencer la dizaine. Ainsi le premier mystère lumineux – le baptême du Christ– peut s’ouvrir en accueillant le verset de l’évangile de Matthieu : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé; en lui j’ai mis tout mon amour ». (Matthieu 3,17)
Il est également possible à partir d’une image, ou en visualisant intérieurement l’événement, de contempler l’événement lié au mystère. Nous sommes alors présents à la crèche pour le mystère de la nativité, ou invités aux noces de Cana.
Avec des clausules ou des prières particulières, nous pouvons aussi demander à la Vierge les grâces particulières à chaque mystère. Comme par exemple, la patience dans les épreuves avec le mystère du portement de la Croix.
Pour nous aider dans la pratique de cette belle prière, il est possible de vivre ce temps avec d’autres priants, lors d’un temps dédié proposé dans sa paroisse ou en rejoignant un groupe de Rosaire Vivant autour de chez soi ou à l’aide de l’application Rosario.
Intention de prières : nous confions à votre prière les 4 jeunes de la Maison Charles de Foucauld, à Saint-Pern, en Ille-et-Vilaine (35), qui sont en retraite d’une semaine pour commencer leur année de discernement; elle est animée par Monseigneur Jean Bondu, évêque auxiliaire de Rennes…
Chers amis, octobre, le mois du Rosaire « bat son plein »… Nous pensons que certains d’entre vous aimeraient s’unir à cette prière du chapelet tant demandée par la Vierge Marie lors de ses apparitions. Soit le temps vous manque au quotidien, soit vous êtes à la recherche d’un guide pour nourrir votre prière.
Vendredi 31 mai, Fête de la Visitation de la sainte Vierge Marie à sa cousine Elisabeth : à 11 h 00, Eucharistie solennelle au cours de laquelle Frère Téwendé-Marie prononcera ses vœux perpétuels.
Samedi 1er juin, saint Justin, saint Ronan, et 1er samedi du mois ; après la Messe de 11 h., prière du Chapelet.
Pour la décoration des reposoirs, les fleurs et les pétales (de fleurs) seront les bienvenues dès le samedi matin
Et puis, en ce dimanche de la Sainte Trinité, notre évêque, Monseigneur Matthieu Dupont, nous a adressé une lettre pastorale à tous ses diocésains où il nous invite à continuer « ouvrir des chemins de joie » dans l’élan du synode diocésain que nous avons vécu. Alors, n’hésitez pas à vous servir largement à la porte de l’église.
Par ailleurs, notre Frère Ronan parlera du Rosaire le Vendredi 31 mai à 20h salle Ionesco, les Angenoises, à Bonchamp-les-Laval,
DIMANCHE 26 MAI 2024 : LA TRÈS SAINTE TRINITÉ, Solennité (B) (8e Semaine du Temps ordinaire; saint Philippe Néri)
M. Mme Antoine Dor (+), M. Mme Ernest Michel (+) ;
Diane d’Hauteville (+) ;
Ludovic (+) et Loïc Legrand (+) et les défunts de leur famille ;
Albert Bidois (+) ;
famille Paviel et les âmes du Purgatoire.
Lundi 27 mai 2024 : 8e Semaine du Temps ordinaire (saint Augustin de Cantorbéry)
M. Mme Antoine Dor (+), M. Mme Ernest Michel (+) ;
Diane d’Hauteville (+) ;
Ludovic (+) et Loïc Legrand (+) et les défunts de leur famille ;
Daniel et Marie, enfants, petits-enfants, belles-filles ;
famille de Malo et Quitterie ;
action de grâce (Marie-Claude Helleux) ;
supérieures et aumôniers défunts, d’une Congrégation ;
âmes du Purgatoire.
Mardi 28 mai 2024, 8e Semaine du Temps ordinaire
M. Mme Antoine Dor (+), M. Mme Ernest Michel (+) ;
Diane d’Hauteville (+) ;
Ludovic (+) et Loïc Legrand (+) et les défunts de leur famille ;
Denise Jouin (+) ;
Bernadette, Joseph, Jacqueline et Mgr René Séjourné (+) ;
Christian et Sylvie ;
les âmes du Purgatoire.
Mercredi 29 mai 2024,8e Semaine du Temps ordinaire (saint Paul VI)
M. Mme Antoine Dor (+), M. Mme Ernest Michel (+) ;
Diane d’Hauteville (+) ;
Ludovic (+) et Loïc Legrand (+) et les défunts de leur famille ;
Denise Jouin (+) ;
Bernadette, Joseph, Jacqueline et Mgr René Séjourné (+) ;
famille de Madeleine Ernoux, en l’honneur de saint Antoine ;
les âmes du Purgatoire.
Jeudi 30 mai 2024, sainte Jeanne d’Arc (8e Semaine du Temps ordinaire).
M. Mme Antoine Dor (+), M. Mme Ernest Michel (+) ;
Diane d’Hauteville (+) ;
Ludovic (+) et Loïc Legrand (+) et les défunts de leur famille ;
Jacqueline de Heurtaumont (+) ;
Bernadette, Joseph, Jacqueline et Mgr René Séjourné (+) ;
Frère Etienne (+) ;
famille de Martial et Anne Guibert ;
les âmes du Purgatoire.
Vendredi 31 mai 2024, VISITATION DE LA SAINTE VIERGE MARIE, Fête (8e Semaine du Temps ordinaire)
M. Mme Antoine Dor (+), ses grands-parents, M. Mme Ernest Michel (+) ses parents ;
Ludovic (+) et Loïc Legrand (+) et les défunts de leur famille ;
âmes de prêtres au Purgatoire et les parents de Marie-Dominique ;
Frère Etienne (+) ;
santé de Marie-Danielle.
Samedi 1er juin 2024, saint Justin (8e Semaine du Temps ordinaire (saint Ronan)
Ludovic (+) et Loïc Legrand (+) et les défunts de leur famille ;
Jean-François Raimbault (+) ;
Pierre Belliard (+), Christophe Hélis (+) ;
santé de Marie-Danielle ;
intentions de Marie Retailleau.
DIMANCHE 2 JUIN 2024 : LE TRÈS SAINT-SACREMENT DU CORPS ET DU SANG DU CHRIST, (FÊTE-DIEU) Solennité (B) (9e Semaine du Temps ordinaire; saints Marcellin et Pierre, saint Pothin, sainte Blandine et leurs 46 compagnons, martyrs à Lyon)
Ludovic (+) et Loïc Legrand (+) et les défunts de leur famille ;
Jean-François Raimbault (+) ;
santé de Marie-Danielle ;
intentions d’Hélène Bourget, en l’honneur de la Ste Vierge Marie.
Lundi 3 juin 2024 :saint Charles Lwanga et ses compagnons martyrs en Ouganda (9e Semaine du Temps ordinaire)
Ludovic (+) et Loïc Legrand (+) et les défunts de leur famille ;
Jean-François Raimbault (+) ;
Frère Etienne (+) ;
intentions de M. Mme Jean-Marcel Launay et leurs enfants ;
santé de Marie-Danielle ;
intentions de Frère Omer ;
les âmes du Purgatoire.
INTRODUCTION : PÈRE MARIE-JEAN
Nous sommes heureux d’accueillir une équipe Notre Dame du Mans en récollection pendant ce week-end, et puis des membres du pèlerinage du Rosaire qui préparent ce pèlerinage à l’intention des jeunes.
En ce deuxième dimanche du Carême, se présente à nos yeux le Christ déjà resplendissant de gloire, de lumière, pour nous encourager sur cette route, et nous venons de chanter les promesses qu’Il nous fait :
« Ceux qui te cherchent, ceux qui te trouvent, ceux qui te suivent Seigneur tu les conduis, tu leur promets la vie éternelle, tu les nourris de ta Parole ».
Hé bien, à l’exemple de Pierre, Jacques et Jean suivons le Christ, laissons-nous conduire par Lui dans la montagne intérieure pour découvrir combien il est bon d’être avec Lui, de rester avec Lui, de nous laisser enseigner, illuminer par sa Parole qui nous réconforte, qui nous soigne, qui nous fortifie.
Préparons-nous, frères et sœurs, à célébrer ce mystère de l’Eucharistie en reconnaissant que nous avons péché.
HOMÉLIE : PÈRE MARIE- JEAN
Je ne parlerai pas de la Transfiguration, bien que ce soit effectivement la note assez caractéristique de ce deuxième dimanche du Carême. Je voudrais m’arrêter sur la première lecture qui est difficile.
Elle est tirée du livre de la Genèse donc, et elle est le type même du texte biblique qui peut être interprété à contresens. De fait, en lisant ce récit du sacrifice d’Abraham, nous sommes probablement heurtés, nous avons été heurtés, en tous cas, bien des fois en l’écoutant. Dieu nous y apparait certes comme un souverain arbitraire et sadique même, qui se plait à éprouver l’homme, puis à le récompenser ou le punir selon son obéissance ou non. C’est une lecture que l’on peut qualifier de fondamentaliste et de païenne, et je reprends les mots de païennes, parce qu’elle correspond à une image de la divinité de fait la plus courante chez les peuples païens. C’est de l’arbitraire qu’il s’agit d’amadouer pour se les mettre, j’allais dire, dans la poche. Lecture païenne, oui je reprends l’expression de Marie-Noëlle Thabut, que beaucoup d’entre vous connaissent certainement, bibliste, connue des lecteurs de Magnificat entre autres, et reconnue pour son sérieux. Voilà, donc je pense qu’on peut lui faire confiance. Et elle nous ouvre à une lecture toute différente de cette lecture fondamentaliste et païenne, et je m’appuie donc sur ses commentaires.
Elle fait remarquer d’abord que, ce récit du sacrifice d’Abraham qu’on appelle ,soit sacrifice d’Abraham, soit sacrifice d’Isaac, a été écrit vers l’an 800 avant Jésus Christ, donc environ 1000 ans après l’existence d’Abraham, ce qui veut dire qu’il ne faut pas le lire comme un récit historique au sens moderne, mais comme un récit à visée d’enseignement et d’exhortation. Enseignement sur le vrai visage de Dieu et ce qu’Il attend de l’homme, exhortation à imiter la foi d’Abraham, comme le fera également beaucoup plus tard la lettre aux Hébreux, qui reparle précisément de ce sacrifice d’Abraham, et aussi de tous ces actes de foi qu’il a posés, et tous les patriarches aussi, et de nombreux croyants de la première alliance.
A l’époque d’Abraham les sacrifices humains sont monnaie courante, et spécialement dans la religion cananéenne, justement dans ce pays où s’installe, là où s’est installé le peuple d’Israël. Et la contamination dans le peuple d’Israël a été telle que 1000 ans plus tard, hé bien certains en Israël sont encore tentés d’y recourir, et soit dit en passant, n’allons pas trop vite les regarder de haut, parce qu’il m’est arrivé d’entendre que certains chrétiens, dans des situations d’épreuves, de souffrances, d’angoisse, oui sans doute très éprouvantes, sont capables d’aller recourir à des voyants. Bon, donc ce n’est pas seulement d’hier ce genre de pratique. Et c’est d’ailleurs, recourir à des sacrifices humains, c’est ce que fera le roi Achaz lui-même, roi de Juda, dans ce huitième siècle, roi de Juda de 736 à 716, en immolant son fils par le feu à des divinités païennes, dans une situation qui l’angoisse, et pour sauver son royaume. Donc, ce récit sait de quoi il parle, ce n’est pas de la théorie.
Le récit de la Genèse veut donc réaffirmer avec force que la mort d’un être humain ne peut en aucun cas honorer Celui qui est le Vivant, et qui n’est source que de vie, et qui ne veut que la vie. « Dieu n’a pas fait la mort », dira le Livre de la Sagesse 50 ans avant Jésus Christ. Plusieurs siècles plus tard certes, mais déjà au VIIIème siècle, et sans doute avant, il est plus que temps d’affirmer, de réaffirmer cela. Les prophètes et les psaumes justement réaffirmeront bien souvent cette vérité essentielle que Dieu ne veut que la vie, mais on lui fait dire tant de choses au Bon Dieu, y compris dans la Bible.
Le psaume, 115 par exemple, que nous avons entendu tout à l’heure, « Il en coûte au Seigneur de voir mourir les siens », psaume qui est écrit, comme beaucoup de psaumes, probablement au temps de l’exil. Et le Seigneur par la bouche d’Ezéchiel à cette même époque de l’exil déclare :
« Est-ce donc la mort du méchant que je désire ? N’est-ce pas plutôt qu’il se détourne de sa conduite et qu’il vive ? »
Si les prophètes d’Israël devront longtemps corriger les fausses images de Dieu que l’homme ne cesse de se fabriquer dans toutes les civilisations, et jusqu’à nos jours et jusqu’à maintenant, peut-être qu’il y a des traces de fausses images de Dieu qui trainent dans nos têtes à nous aussi ? Si les prophètes devront longtemps corriger les fausses images de Dieu, il leur faudra aussi durant des siècles faire découvrir au peuple que le culte véritable que Dieu attend de l’homme ce n’est pas non plus les sacrifices d’animaux et les offrandes matérielles, mais l’offrande de sa foi, de sa confiance en Dieu quoi qu’il arrive, ce qu’a fait Abraham, ce qui nous est donné en exemple dans ce récit, l’offrande de sa foi et par la suite l’offrande de l’homme lui-même à Dieu, pour L’aimer de tout son cœur, accomplir amoureusement sa volonté et aimer son prochain comme soi-même. « Tu aimeras » voilà tous les commandements de Dieu nous le savons :
« Tu aimeras Dieu de tout ton cœur et ton prochain comme toi-même ».
Voilà le sacrifice que le Seigneur attend de nous depuis toujours et pour toujours. Mais, que l’homme a du mal à comprendre Dieu !
Au VIIIème siècle avant le Christ, donc à cette même époque, à l’époque justement où est rédigé ce récit du sacrifice d’Abraham, le prophète Michée déclare à un croyant qui, justement se pose la question :
« Mais qu’est-ce que je dois faire pour plaire à Dieu, est-ce qu’il faut que j’offre mon fils ? ».
Voyez comme quoi ça traine dans les têtes, hé bien Michée répond de la part de Dieu :
« Mais on t’a fait savoir, homme, ce qui est bien »
On t’a fait savoir, ça prouve que c’est déjà depuis longtemps que les prophètes et les guides d’Israël essaient de marteler ça au peuple, le Seigneur en a abomination de ces sacrifices humains :
« On t’a fait savoir, homme, ce qui est bien ce que le Seigneur réclame de toi, rien d’autre que pratiquer la justice, aimer avec miséricorde, et marcher humblement avec ton Dieu ».
Le Christ bien sûr, par excellence, a fait de toute sa vie un sacrifice, une offrande de soi, libre et aimante à toute la volonté du Père.
En entrant dans le monde nous dit la lettre aux Hébreux, le Christ dit :
« Tu n’as voulu ni sacrifice ni oblation, mais tu m’as façonné un corps. Alors j’ai dit voici, je viens pour faire, ô Dieu, ta volonté ».
Et St Paul à son tour, méditant la vie du Christ, nous enseigne quel est le culte véritable :
« Je vous exhorte mes frères, dit-il dans la lettre aux Romains, par la miséricorde de Dieu, en raison de cet amour fou de Dieu, qui a été jusqu’à se donner tout entier, se livrer, je vous exhorte, en raison de cette miséricorde de Dieu, à Lui offrir en retour votre personne et votre vie en sacrifice saint, capable de plaire à Dieu. C’est là pour vous l’adoration véritable ».
Tel est bien le but de notre chemin de Carême. Si l’Église nous appelle à vivre davantage la prière, le jeûne et le partage, dont les modalités sont multiples, rappelons-le, je ne m’arrêterai pas ici sur ces modalités, mais nous savons bien qu’il y a tant de jeûnes possibles et profitables, oui, et de partages aussi, partager son temps avec ses proches. Nous avons peut-être à vérifier comment nous vivons ces pratiques, prières, jeûnes et partages. Est-ce que nous les vivons comme des cases qu’il faut cocher ? Et je reprends l’expression de notre frère Omer qui le citait cette semaine :
« Bon, j’ai fait ma prière, je me suis privé de ceci, j’ai partagé cela, je suis en règle ».
Est-ce que nous les vivons comme des cases qu’il faut cocher ou, est-ce que nous accueillons ces pratiques, nous les recevons avec foi justement, avec confiance, avec foi de l’Église, et du Christ par son Église ? Est-ce que nous les accueillons comme un chemin de libération intérieure, libération de notre égoïsme, pour nous mettre à la disposition de l’Esprit Saint et au service de nos frères ? AMEN.