4e DIMANCHE DE CARÊME B

14 mars 2021

  • Frère Omer COULIBALY Frère Omer COULIBALY

Introduction : Frères et Sœurs, nous sommes réunis en ce quatrième dimanche de Carême pour célébrer le Seigneur. C’est aussi le dimanche de la joie. Le Seigneur prend du plaisir, le Seigneur est en joie quand il sauve et il pardonne.
Présentons-nous devant lui, humble et pécheur et implorons sa miséricorde.

 

Homélie : Frères et Sœurs bien-aimés, êtes-vous heureux ce matin ? Est-ce que vous savez pourquoi vous êtes heureux ce matin ? Oui ou non ? Pas vraiment ! Eh bien, ça tombe bien, parce que les lectures de ce jour nous donnent un motif pour être heureux aujourd’hui et surtout pour être heureux d’être chrétien.
Le premier dimanche de Carême, nous avons suivi Jésus au désert, et là, on nous dit qu’il fut tenté pendant quarante jours, jour et nuit, et où il eut faim ; vers la fin, Dieu son Père se manifeste avec des Anges qui viennent le nourrir.
Le deuxième dimanche, nous avons suivi Jésus sur la montagne où il fut transfiguré, et de là, une voix se fait entendre au ciel : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé ».
Le troisième dimanche, nous avons suivi Jésus au Temple, où son cœur fut quelque part déchiré de voir combien l’homme a fait du sanctuaire de Dieu un repaire de bandits, de commerce, et voilà que Jésus se met en colère. Il y a une émotion : quand on se met en colère, on peut se dire qu’on n’est pas tout seul, Jésus l’a déjà fait, mais pour de bons motifs.
Aujourd’hui, nous voyons Jésus quelque part dans l’obscurité où un grand chef, Nicodème, vient le trouver, parce qu’il trouve qu’il a des paroles fortes. Et il pose une question à Jésus, et Jésus de lui répondre qu’il faudrait qu’il naisse de nouveau, et de cela s’ensuit le discours que nous entendions aujourd’hui.
Ce quatrième dimanche, Jésus nous montre le désir du Père pour chacun d’entre nous. Ce désir du Père va se manifester par sa miséricorde, et c’est ce que nous avons entendu dans la deuxième lecture où Saint Paul nous dit : « Dieu est riche en miséricorde », et que toutes nos œuvres ne peuvent pas nous sauver, s’il n’y a pas la présence de la miséricorde de Dieu. Cette miséricorde de Dieu va prendre un processus.
Le processus qu’il va prendre nous le découvrons dans la première lecture, le peuple d’Israël à commencer par ses chefs et tout le peuple agissaient mal, se comportaient comme s’ils étaient Dieu eux-mêmes et voilà qu’ils se sont rendus compte qu’il y a beaucoup de souffrances, des guerres, la famine, la peste, et bien d’autres maux qui font que ce peuple perd sa dignité.
Alors, ce peuple fait un chemin intérieur où il apprend petit à petit à découvrir que leur Dieu ne les a jamais abandonnés et que même au fort des souffrances, des malheurs, je dirai, au fort de ce que nous traversons à notre époque, Dieu manifeste sa miséricorde. Cette miséricorde-là s’est manifestée de telle manière que chacun ne sera plus son frère, comme le prophète Jérémie nous le dit : Dieu lui-même se chargera de se faire connaître au cœur de l’homme en inscrivant sa Loi. Cette Loi prendra chair en la personne de Jésus-Christ qui va devenir la lumière, et c’est ce que nous entendions dans l’évangile d’aujourd’hui.
Jésus-Christ qui est la lumière vient éclairer non seulement les Nations, mais vient éclairer l’homme dans toute sa dimension. Il vient nous éclairer pour que nous puissions connaître non seulement le mal que nous commettons, mais que nous connaissions que Dieu vient nous relever. Il vient éclairer toutes nos relations, relation à Dieu, relation à nous-mêmes, relation aux autres et relation à toute la création. Dieu nous veut des êtres non seulement debout mais des êtres qui accomplissent la volonté de Dieu, qui s’inscrivent dans la volonté de Dieu.
Dans la première lecture, on nous disait que lorsque le temps fut accompli, Dieu vient sauver son peuple, il vient le relever après 70 ans de repos. Nous nous souvenons : lorsque Pierre s’est approché de Jésus et lui a dit : « Combien de fois devrai-je pardonner à mon frère, 70 fois ? Jésus lui dit : non, 70 fois 7 fois », c’est-à-dire c’est le temps de la plénitude, et le mot grec, qui a été utilisé dans la 1ère lecture pour parler de ce temps accompli, est le même mot qui est utilisé lorsque l’Ange vient trouver Marie en la plénitude des temps.
Lorsque les disciples réunis au Cénacle reçoivent l’Esprit-Saint, on nous dit : « C’est le temps accompli de la Pentecôte », et ce temps c’est maintenant, ce temps c’est ce que nous vivons nous qui avons connu Jésus-Christ, nous qui avons connu la grâce de l’Esprit-Saint qui nous est donné à notre baptême. Voilà pour nous le motif de notre joie : Dieu a tellement aimé le monde, Dieu nous a tellement aimés qu’il ne cesse de multiplier les manières, des moyens pour nous sauver. Réjouissons-nous de cette joie, et rendons grâce à Dieu. Amen.