7ème Dimanche de Pâques (A)

24 mai 2020

  • Frère Omer COULIBALY Frère Omer COULIBALY

Introduction : Frères et Sœurs, nous sommes heureux de nous retrouver pour célébrer le Seigneur. Grande est notre joie tant notre attente se fit difficile mais le Seigneur n’a cessé de veiller sur chacun d’entre nous.

Nous sommes dans l’attente de célébrer la descente du Saint-Esprit à la Pentecôte. C’est un temps propice qui nous est donné pour augmenter notre désir de le recevoir pleinement.

Préparons-nous à recevoir l’Esprit-Saint en reconnaissant que nous avons besoin de la miséricorde de Dieu.

 

Homélie : Frères et Sœurs, les lectures que nous venons d’entendre nous font entrer dans l’intimité du Père, du Fils et de l’Esprit-Saint. Alors, comment est-ce que nous, en tant que créatures bien-aimées du Père, nous pouvons entrer profondément dans cette Alliance qu’il vient établir entre lui et nous ?

La première réalité, si vous voulez, le premier moyen qui nous est donné c’est la prière, et c’est ce que nous entendions dans la première lecture. Après l’Ascension de notre Seigneur Jésus-Christ, il leur a recommandé de rester aux environs ou à Jérusalem, et les apôtres se retrouvent près du Jardin des Oliviers, c’est-à-dire le lieu même où a commencé l’agonie et qui va s’achever par la Passion, la mort et la Résurrection de Notre-Seigneur. A vue humaine, c’est un lieu traumatisant mais sous le regard de Dieu c’est un lieu où les apôtres vont encore recevoir la mission que le Seigneur leur confie, de faire accroître le peuple de Dieu et de baptiser tous ceux qui croiront en lui.

La prière : symbole aussi de la fidélité puisqu’il nous est dit que  « Les apôtres étaient assidus à la prière ». Si nous prenons l’habitude de prier, nous serons toujours fidèles à Dieu et à tous nos engagements tant dans notre état de vie qu(e)’au niveau de nos responsabilités sociales.

La prière est aussi et avant tout un moyen par excellence d’entrer en relation avec Dieu. Nous aimons à nous dire ou nous entendons très souvent : « Je ne sais pas prier », tout dépend de la compréhension que nous avons de la prière. Si la prière, c’est de débiter un certain nombre ou un débit de paroles, effectivement on sera à court très vite.

Si la prière est de laisser son cœur s’épancher en Dieu, du fait que nous sommes des êtres créés pour l’éternité, le mouvement de la prière devient éternel en nous. Mais cela ne suffit pas, il faut encore entrer de l’avant et c’est ce que Saint Pierre nous dit dans la deuxième lecture.

Pour qu’une prière soit agréée au Père, elle doit être animée et habitée par les sentiments du Christ. Voilà pourquoi, l’apôtre nous dit : « Si nous sommes maltraités, si nous souffrons à cause du Christ, nous sommes bien chrétiens, mais qu’on ne nous accuse pas d’être des meurtriers, des voleurs, des malfaiteurs ou des agitateurs ». Toute prière qui est habitée d’une révolte contre Dieu et qui entre dans la désobéissance à la fois en Dieu et de l’Église est douteuse.

Lorsque la prière est en Jésus-Christ, notre cœur a beau nous accuser, notre intelligence a beau nous accuser, mais le fond de notre âme demeure dans la paix puisqu’il est établi par Jésus-Christ en Dieu le Père, ne l’oublions pas. Il ne s’agit pas pour nous d’avoir un instrument pour mesurer l’état dans lequel notre cœur est quand nous prions, mais il s’agit pour nous de lâcher-prise en Dieu et de se reconnaître comme un enfant qui a besoin sans cesse de cet aliment qui vient de Dieu, non seulement qui fortifie son âme, son cœur et toutes nos relations tant humaines qu’avec Dieu.

La conséquence d’une prière qui est habitée par les sentiments dans la communion de Jésus-Christ et du Saint-Esprit est d’être de véritable enfant de Dieu et c’est ce que Jésus nous révèle dans cet évangile que nous venons d’entendre.

Il commence par glorifier le Père pour la gloire que le Père lui a donnée. Il commence par dire : La mission que tu m’as donnée, que tes créatures bien-aimées puissent te connaître et acquis et il continue en disant : « Père, ils ont gardé tes paroles ».

Quelle est notre relation à la Parole de Dieu ? Pour connaître le Père, le Fils et l’Esprit-Saint, si nous n’avons pas une habitude de la fréquentation de la Parole de Dieu, de quoi pouvons-nous parler ?

Demandons au Seigneur de toute bonté de nous donner la force et le courage d’avoir un goût profond de la Parole, de sa Parole.

Et Jésus, dans cet évangile, continue en disant : « Je te prie pour ceux que tu m’as donnés ». De par le baptême nous sommes agrégés, c’est-à-dire nous sommes adoptés en  Jésus-Christ pour le Père. A chaque fois que Jésus se tient devant le Père il n’a de cesse que de prier pour ceux qui ont été acquis par le baptême pour lui.

Au cours de notre célébration eucharistique, peut-être pour nous c’est l’occasion de prier pour tous les baptisés, pour tous ceux qui devaient recevoir le baptême et qui a été reporté.

Nous pouvons aussi prier pour tous ceux qui ne connaissent pas Jésus-Christ. Qu’ils aient ce désir de le rencontrer un jour.

Nous pouvons aussi prier pour tous ceux qui mettent en œuvre des moyens de communication pour que l’évangile du Christ se répande dans le monde, puisque aujourd’hui c’est la journée mondiale de la communication.

Nous pouvons aussi prier pour nos Frères chrétiens de Chine puisque en ce jour nous prions aussi Notre-Dame de Sheshan à Shangaï. Amen.