SAINT JOSEPH, Solennité 19 mars 2025

19 mars 2025

  • Frère Yves  FRÉMONT Frère Yves FRÉMONT

En ce jour de fête, observons saint Joseph. Contemplons cet homme si discret, admirons son humilité :

Comme le second livre de Samuel l’annonçait déjà, Jésus sera fils de David, d’une lignée royale par Joseph. Bouleversé à la nouvelle de la grossesse de sa bien-aimée, Joseph ne peut se résoudre à ce qu’elle subisse le sort de la lapidation. Il envisage avec délicatesse une répudiation faite dans le secret…

Dans la nuit, voici qu’un ange vient inviter Joseph à ne pas craindre d’accueillir Marie chez lui, car elle est enceinte par la puissance du Saint Esprit. Maintenant, grâce à un songe, Joseph sait que l’enfant que Marie porte vient de l’Esprit Saint et ce sera à lui de lui donner son nom : Jésus, c’est-à-dire « Dieu Sauve ».

En raison de sa confiance et de son obéissance au Seigneur, Joseph va voir s’accomplir sous ses yeux émerveillés le salut promis à ses pères depuis de nombreuses générations. Juste, plein de foi et de sagesse, Joseph prend soin des débuts de l’existence terrestre du Messie et de sa Mère. Ainsi, Joseph veille déjà sur l’Église en genèse.

Joseph et Marie ont choisi de rechercher, en tout, la gloire du Seigneur par une complète disponibilité, par une appartenance totale au Très-Haut. Cette offrande, accomplie dans le secret, est la source de leur immense fécondité spirituelle. Que cette contemplation nous aide à offrir nos personnes en hostie vivante, agréable à Dieu.

Pour terminer, écoutons la parole du Pape François en lisant quelques extraits de sa lettre apostolique Avec un cœur de père. Le Pape François a écrit cela pour le 150ème anniversaire de la proclamation de Saint Joseph comme Patron de l’Église universelle. Voilà ce qu’écrit le Saint Père :

« La vie spirituelle que Joseph nous montre n’est pas un chemin qui explique, mais un chemin qui accueille. »

Ou encore : « Joseph ne peut pas ne pas être le Gardien de l’Église, parce que l’Église est le prolongement du Corps du Christ dans l’histoire, et en même temps dans la maternité de l’Église est esquissée la maternité de Marie. Joseph, en continuant de protéger l’Église, continue de protéger l’Enfant et sa mère, et nous aussi en aimant l’Église nous continuons d’aimer l’Enfant et sa mère. »

Et encore plus loin le Pape dit : « Le bonheur de Joseph n’est pas dans la logique du sacrifice de soi, mais du don de soi. On ne perçoit jamais en cet homme de la frustration, mais seulement de la confiance. Son silence persistant ne contient pas de plaintes mais toujours des gestes concrets de confiance. Le monde a besoin de pères, il refuse les chefs, il refuse celui qui veut utiliser la possession de l’autre pour remplir son propre vide ; il refuse ceux qui confondent autorité avec autoritarisme, service avec servilité, confrontation (le Pape, on sait que c’est un homme qui vit des confrontations), confrontation avec oppression (on n’oppresse pas les gens mais on peut être confronté, on n’a pas les mêmes idées), charité toujours et pas assistanat, force sans détruire. Toute vraie vocation naît du don de soi qui est la maturation du simple sacrifice. »

Et pour terminer :« Il ne reste qu’à implorer de saint Joseph la grâce des grâces : notre conversion. ». Et voilà la prière du Saint Père : « O bienheureux Joseph, montre-toi aussi un père pour nous, et conduis-nous sur le chemin de la vie. Obtiens-nous grâce, miséricorde et courage, et défends-nous de tout mal. Amen. »