14e DIMANCHE du Temps Ordinaire C 6 juillet 2025
6 juillet 2025
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Frère Yves FRÉMONT
toute la célébration est disponible sur Youtube
Accueil
Bienvenue au patronage de Notre Dame du Lys de Paris, avec leur aumônier, le Père François Scheffer, ainsi que la présence de Don Joachim Roueil, l’enfant du pays. Bienvenue aussi à ces équipes Notre Dame qui sont parmi nous, et puis, je vois aussi que le président de nos Messagers est là aussi avec son épouse, avec l’écharpe des Messagers. Soyez bienvenus vous tous pour célébrer Jésus.
Nous portons aussi dans notre prière, durant cette messe, quelqu’un qui était proche de notre communauté, Mr François Lemaire. Nous aurons à cœur de prier pour lui et sa famille.
La Parole de Dieu, du jour, nous invite à participer à la joie de Dieu parce que, Dieu nous invite à entrer dans ce qu’Il est en train de réaliser pour nous, et pour Lui, ça lui procure beaucoup de joie ce qu’Il fait à notre service, et les textes du jour nous invitent à avoir foi, en cette bienveillance de Dieu à notre égard à tous.
Préparons-nous, frères et sœurs, à célébrer le mystère de l’Eucharistie en reconnaissant que nous avons péché.
Homélie
Dieu fait toujours du neuf. Voilà une clé possible pour entendre la lecture du Livre d’Isaïe. Après un exil de plus de cinquante ans, les Juifs, de retour à Jérusalem voient leur temple toujours en ruines, ainsi qu’une partie de la ville, et eux-mêmes, de retour au pays ont été oubliés, remplacés. L’annonce d’Isaïe dans ce contexte, un peu lourd, prend tout son sens :
- « Jérusalem va revivre. Quittez donc le deuil. De même qu’une mère console son enfant, Moi-même je vous consolerai, dans Jérusalem vous serez consolés. »
C’est un vrai message d’espérance pour nous aujourd’hui. Notre monde, notre Église vivent des réalités lourdes à porter. Hier, comme en ce jour, l’action de Dieu continue de se conjuguer avec la libération. Dieu ne cherche qu’une chose, à nous libérer de tous les pièges dans lesquels nous pouvons tomber. Les braises du Ressuscité ne sont pas éteintes, la sève de l’Esprit-Saint continue d’irriguer le peuple de Dieu. L’Évangile est toujours neuf et jeune. Rien n’est impossible à Dieu. Notre monde a un avenir joyeux, en Dieu.
Le psaume 65 que nous venons d’entendre est un champ d’action de grâce :
- « Acclamez, fêtez, glorifiez Dieu, venez, écoutez, je vous dirai ce que le Seigneur a fait pour mon âme. »
La joie coule à flots dans les textes de ce dimanche. Dans l’Évangile, Jésus envoie ses disciples en mission et ils reviennent tout joyeux. Si nous sommes nous, dans une période heureuse, nous aurons tendance à confondre la joie de Jésus avec la nôtre. Si, au contraire, nous sommes dans une période un peu douloureuse, nous risquons d’envoyer promener ces pages en disant, « ce n’est pas pour moi, pas en tous cas, en ce moment ». Dans les deux cas, nous risquons de passer à côté de la joie promise par Jésus. Mais, qu’est-ce qui peut nous réjouir en vérité ?
- « Jérusalem », répond Isaïe.
Se réjouir de Jérusalem, c’est anticiper le moment où, la promesse de Dieu se réalisera :
- « Oui, la paix se dirigera vers elle comme un fleuve. »
Si vous pensez au mur en béton qui sépare, en ce moment, Jérusalem Est qui est du côté palestinien, de Jérusalem ouest qui est du côté juif, il y a de quoi désespérer. On n’en est pas encore à ce que promet Isaïe. Ou, si vous songez à la réprobation mondiale unanime qui accable le gouvernement israélien, suite au blocus de Gaza et ses conséquences tragiques, l’heure n’est pas vraiment à la joie. Mais le prophète voit plus loin que les impasses actuelles, il sait que cette ville, Jérusalem, a une vocation unique au sein de notre humanité et, il croit, assez, en la fidélité de Dieu, à sa promesse, pour s’en réjouir à l’avance. Il s’agit de s’appuyer, sur ce que Dieu a déjà accompli dans notre histoire, personnelle et collective. Autrement dit, la joie ne manquera pas à celui qui sait faire mémoire des hauts faits de Dieu.
Dans la Bible, les hauts faits de Dieu c’est d’abord, la libération d’Égypte, sortir de quatre siècles et demi d’esclavage à mains nues, voilà les hauts faits de Dieu pour le peuple choisi. Hé bien, c’est toujours cette fidélité de Dieu à Lui-même qui sera la source de notre joie, ce qu’Il a fait pour nous libérer dans le passé, Il le fera à nouveau encore aujourd’hui, car il est fidèle Jésus, et Il nous livre, dans l’Évangile d’aujourd’hui, la vrai joie, l’essence de la vraie joie dans cette formule lapidaire :
- « Ne vous réjouissez pas parce que les esprits vous sont soumis, mais réjouissez-vous parce que vos noms sont inscrits dans les Cieux. »
La vraie joie n’est pas l’ivresse de la puissance, même, si cette puissance permet de vaincre le mal et les ennemis :
- « Je voyais Satan tomber du Ciel comme l’éclair. »
La joie du Christ vient de sa propre victoire sur le mal :
- « Réjouissez-vous parce que vos noms sont inscrits dans les Cieux. »
Réjouissez-vous parce que vos noms sont inscrits dans mon cœur, à moi le Ressuscité. Avoir son nom inscrit dans les Cieux, c’est cette joie de se savoir aimé, quoi qu’il arrive, par Jésus l’envoyé du Père. Cette écriture-là est dans les cieux et quoi qu’il arrive.
Cette semaine, prenons le temps de regarder d’où vient notre joie. Apprenons de plus en plus à nous réjouir, à la manière du Christ :
- « Ne vous réjouissez pas parce que des esprits vous sont soumis, mais réjouissez vous parce que vos noms sont inscrits dans les Cieux. »
Dieu continue, aujourd’hui, à faire du neuf, aujourd’hui, Il a besoin de notre foi pour œuvrer à notre libération. Poursuivons cette célébration dans cette grande espérance.
AMEN