LE SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS C 27 juin 2025
27 juin 2025
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Frère Omer COULIBALY
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Frères et sœurs, aujourd’hui nous fêtons la solennité du Sacré Cœur de Jésus. Cette solennité vient dix-neuf jours après la Pentecôte. C’est la fête aussi qui a été instituée par le Pape Jean-Paul II comme pour la sanctification des prêtres. C’est l’occasion pour nous de prier pour tous les prêtres du monde entier, particulièrement ceux que nous connaissons afin qu’ils soient sanctifiés pour bien et mieux exercer leur ministère en lien avec le cœur de Notre Seigneur Jésus.
Préparons nous à célébrer le mystère de l’Eucharistie en reconnaissant que nous avons péché.
Seigneur notre Dieu, dans le cœur de ton Fils meurtri par nos péchés tu nous prodigues avec miséricorde les trésors infinis de ta tendresse. Nous t’en prions, fais que dans l’hommage fervent de notre piété nous Lui rendions aussi les devoirs d’une juste réparation, Lui qui vit et règne avec Toi dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu pour les siècles des siècles. Amen
Homélie
Frères et sœurs, la solennité du Sacré Cœur de Jésus s’enracine dans les Écritures et va se déployer tout au long de l’histoire de l’Église. Le soir où, Jésus prenait son dernier repas avec ses disciples, Jésus annonce que l’un de ses amis, de ses disciples le trahirait. Voilà que Pierre demande au Seigneur : « Qui est-ce ? ». Et l’écriture nous dit, Jean penche sa tête sur la poitrine du Seigneur. Je dis que l’on peut percevoir, dès là, ce qu’il se passe entre le cœur du Christ et toute son Église représentée par Jean. L’oreille de Jean, l’obéissance de Jean se situent au niveau du cœur du Christ, ce cœur qui ne juge pas, ce cœur qui ne condamne pas mais qui, à la fois, dénonce le mal ou recherche le bien. Il écoute le battement du cœur du Christ, le battement du cœur de Dieu.
Nous retrouvons encore l’origine de cette fête à la croix. Après la mort du Christ, l’Écriture nous dit qu’un soldat, avec une lance, Lui transperce le cœur. Il en jaillit de l’eau et du sang, cette eau et ce sang qui, à la fois révèlent l’humanité et la divinité du Christ, nous présente aussi le cœur du Père.
Dans la première lecture que nous avons entendue aujourd’hui où, il nous est dit que Dieu s’occupe Lui-même de ses brebis, c’est-à-dire qu’Il prend soin, en montrant son cœur de miséricorde. Le cœur du Père est fondamentalement miséricorde. La miséricorde du Père c’est celle-là même qui, à la fois créé et recréé sans cesse l’être humain, sa créature bienaimée. Ce cœur de Dieu nous est révélé en Jésus Christ de manière plus précise, et c’est ce que nous avons entendu dans la deuxième lecture. Nous avons tout en Jésus Christ, et c’est Lui qui nous réconcilie avec le Père puisqu’il a, à la fois un cœur divin et un cœur humain. Seul le cœur du Christ peut nous faire entrer dans la réconciliation et dans les bonnes dispositions du cœur du Père. Sans le Christ nous ne pouvons absolument rien.
Si le Christ nous ouvre au cœur divin du Père, Il nous ouvre aussi à la profondeur du cœur humain qui est dans la disposition du Père, et auquel nous sommes invités à vivre tous les jours, à travers les sacrements que nous recevons. Du cœur du Christ ouvert à la croix, la vie des sacrements nous est donnée. Le cœur du Christ nous ouvre à la vie. Le cœur du Christ panse nos blessures. Le cœur du Christ va à la recherche de la brebis perdue. Chacun d’entre nous, à un moment donné de notre vie, nous avons expérimenté cette brebis qui s’est égarée, et nous avons aussi expérimenté la joie d’être portés par le Christ, pour nous ramener à la maison du Père.
Si aujourd’hui, l’Église dans son déploiement a voulu que cette fête soit solennisée, c’est-à-dire, comme pour résumer tout ce que nous avons vécu depuis Noël jusqu’à la Pentecôte, tout est résumé dans cette solennité. Le cœur de notre foi c’est le cœur du Christ qui se donne à nous, c’est le cœur du Christ qui révèle le Père, c’est le cœur du Christ qui nous met vis-à-vis des grâces et des bienfaits du Père. Soyons, à la fois, dans la reconnaissance pour ce don précieux qui nous est donné et demandons au Seigneur de prendre soin de ce précieux cadeau qui nous est fait, et de le révéler à ceux qui ne le connaissent pas ou, qui ont du mal avec cet amour de Dieu qui vient sauver les hommes.
Nous avons des lieux précis où, nous pouvons aller puiser à la source. Lorsque nous célébrons l’Eucharistie, nous revivons de manière actuelle, pressante, le sacrifice du Christ, et dans ce sacrifice du Christ, c’est le cœur du Christ que nous recevons.
Vous le savez, ou tout du moins vous l’avez appris qu’il y a eu des miracles eucharistiques, celui de Lanciano au VIIIème siècle, et un autre plus récent en 1996, par là, ou 93, je ne m’en souviens plus, dont le Pape défunt, François, a été plus ou moins témoin. Lorsqu’il y a eu ces miracles eucharistiques où le pain s’est transformé en chair humaine, il y a eu des analyses qui ont été faites, que ce soit celui de Lanciano au VIIIème siècle ou celui qui s’est passé plus récemment avec le Père Bergoglio, les analyses scientifiques révélaient que c’était toujours une partie du cœur qu’on retrouvait dans ces échantillons.
Lorsque nous communions à l’Eucharistie, bien sûr, nous ne recevons pas la chair humaine du Christ, mais nous participons de manière intime à la communion du cœur de Dieu qui nous est donné, et ce cœur de Dieu a la capacité de nous transformer, et comme les Pères de l’Église le disaient, de nous diviniser. C’est une grâce.
AMEN