2ème Dimanche de l’AVENT (B)

6 décembre 2020

  • Père Paul	PAGEAUD Père Paul PAGEAUD

Introduction de Frère Jean-François : Chers Frères et Sœurs, une deuxième bougie vient d’être allumée aux pieds de la Vierge Marie. Qui plus qu’elle a attendue la venue, la naissance de Jésus ? Pour nous préparer à cette venue dans la chair, aujourd’hui, Jean-Baptiste proclame un baptême de conversion pour le pardon des péchés. Le peuple a répondu à son appel. Pour nous, cette conversion passe par le renouvellement de notre cœur : mettre fin aux divisions, aux polémiques, pour s’ouvrir à la charité du Christ, le Christ qui nous offre son Corps et son Sang, par lesquels nous accueillons sa paix que le monde ne peut pas nous donner.
Eh bien, humblement, demandons le pardon de nos péchés et la conversion des pécheurs.

Homélie du Père Paul Pageaud : Mes Frères et Sœurs, « préparez le chemin du Seigneur », car le Seigneur vient pour nous sauver. Le Sauveur, c’est un ami et parce qu’il nous aime profondément il vient nous délivrer de nos chaînes dans lesquelles nous ont entraînés nos péchés. Alors, préparons en vérité cette venue en faisant par amour quelque effort de pénitence.
Quand Jean-Baptiste annonçait la venue du Sauveur les gens venaient en foule se faire baptiser dans le Jourdain, reconnaissant publiquement leurs fautes. Aujourd’hui, Jésus, notre ami, nous invite à recevoir son pardon dans le sacrement du pardon. L’Avent est un temps pour nous préparer à une bonne confession.
Quels sont les éléments qui nous aideront à bien vivre cette préparation pendant ce temps de l’Avent ? Il y a d’abord la fréquentation de la Parole de Dieu, « Elle est la lumière sur notre route » (Psaume 118,115), car « La Parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu’un glaive à deux tranchants ; elle démêle les intentions et les pensées du cœur » (Hébreux 4,12). « Elle est l’épée de l’Esprit-Saint et le casque du salut pour combattre la tentation » (Ephésiens 6,17).
Il y a un pasteur aux Etats-Unis, -dont j’ai oublié le nom malheureusement,- qui passait chaque jour deux heures à regarder la télévision, et parfois il s’y endormait ; son épouse lui faisait des reproches le trouvant trop accro à cette télé. Puis, un jour, non sans difficulté, ce pasteur vendit sa télé et la remplaça par deux heures de lecture méditée de la Parole de Dieu : l’effet fut époustouflant, sa paroisse qui ronronnait devint fervente ; il reçut même l’inspiration d’aller évangéliser les bandes de jeunes dévoyés vivant dans la banlieue de New-York.
Au début, ce fut difficile, presque un échec, mais encouragé par son propre père, il retourna dans cette ville située à des centaines de kilomètres de sa paroisse, il réussit à toucher des bandes de jeunes et à en convertir. Ce pasteur réussit même a fonder une école d’évangélisation pour ces jeunes convertis. Et un chef de bande converti, du nom de Niki, devint lui-même pasteur efficace. Connaître la Parole de Dieu, c’est connaître Jésus, c’est le rencontrer.
Autre chose encore : la Vierge Marie à Fatima a insisté aussi sur la prière, en particulier la prière du chapelet en famille, cela ne peut se faire que le soir, soit encore en supprimant la télé, soit en la réduisant de temps, pour pouvoir dire ce chapelet. On peut alors porter dans cette prière tous les problèmes du monde, problèmes connus ou inconnus.
Rappelons-nous qu’à l’Île-Bouchard, en 1947, c’est à la prière du chapelet de quatre petits enfants que la France fut sauvée de la domination du communisme.
Le chapelet, c’est la prière préférée du Pape Jean-Paul II.
Un prêtre, responsable de séminaire, m’a dit un jour qu’en Vendée, là où il y avait autrefois beaucoup de vocations de prêtres, religieux et religieuses, celles-ci se sont arrêtées le jour où l’on a arrêté de prier le chapelet en famille, sans doute pour regarder la télévision qui venait de se répandre dans les familles, elle est devenue « L’ostensoir des familles », selon l’expression d’un ancien archevêque de Bordeaux.
Pour vivre l’Avent avec Jésus, on peut encore faire des sacrifices en supprimant les gâteries, les boissons alcoolisées, et c’est sur ce dernier point qu’on insiste particulièrement dans la pastorale, en Côte d’Ivoire, car en certaines périodes, les repas ne sont pas copieux.
Un autre point où tout le monde peut faire effort : c’est le support mutuel, surtout en famille, en voyant Jésus dans l’autre : « Tout ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait » (Matthieu 25,40).
Autre chose qui fait grand plaisir à Jésus, c’est de venir le recevoir avec foi et amour dans la Sainte Eucharistie. Il aimerait, selon ce qu’il a dit au Père Montfort Okaa, il est vrai, que se soit même tous les jours, certes, ce ne sera pas possible maintenant, sauf dans de rares cas. Mais Jésus nous invite à faire chaque jour une communion spirituelle, chaque jour ! L’Eucharistie, c’est la source de toutes les grâces.
Voici les effets de la communion et de la messe expliquée par Jésus au Père Montfort Okaa, prêtre du Nigéria, dont le récit a reçu l’imprimatur de son évêque, voici : « A chaque messe, se fait une nouvelle création, une re-création, un renouvellement total de tous ceux qui participent à la messe avec une grande dévotion, avec leur cœur et esprit grand ouvert. Ils sont tous purifiés, sanctifiés. Je suis venu mettre le feu au monde, le feu de mon amour, et c’est ce feu qui va purifier le monde de tout mal. -Mais il ajoute-, le plus grave péché que puisse commettre mon Église, le plus grave péché que puisse commettre mon peuple, le plus grave péché que puissent commettre mes bien-aimés, c’est de négliger mon amour en particulier dans la Sainte Eucharistie. Le pire des dangers pour mon peuple est d’oublier ce que j’ai fait et souffert pour eux dans la Sainte Eucharistie. Une célébration de l’Eucharistie sans amour est pire que ma crucifixion. Toute communion indigne me répugne davantage que tous les rejets et les refus que j’ai endurés durant ma vie terrestre. Par contre, rien ne plaît davantage à mon Père que l’amour de moi dans la Sainte Eucharistie. La plus grosse joie de ma mère est d’amener les hommes à la Sainte Eucharistie. »
Alors, si nous vivons de cette Eucharistie, alors, Noël sera vraiment la Fête de Noël, la Fête de Jésus, notre Sauveur. Amen.