DIMANCHE DES RAMEAUX C 2022 (Procession)

10 avril 2022

  • Frère Jean François	CROIZÉ Frère Jean François CROIZÉ

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Lectures de la Messe et de la Passion du Seigneur :

 

Homélie de la PROCESSION du Dimanche des RAMEAUX (C), 10 avril 2022, Frère Jean-François :
Nous avons entendu que Jésus entre dans sa Passion, d’abord par la procession d’entrée de Jésus à Jérusalem. Il ne s’agit pas d’une manifestation spontanée de la part des disciples de Jésus, c’est une initiative de Jésus. Jésus lui-même organise les préparatifs de son entrée d’abord triomphale à Jérusalem qui s’achèvera par sa Passion, sa mort et sa résurrection. Ainsi s’accomplissent les Écritures saintes de l’Ancien Testament.
Vous avez remarqué qu’il y a une insistance sur la présence d’un petit âne, Jésus a choisi volontairement un âne pour se rendre à Jérusalem, il accomplit la prophétie messianique qui est d’abord annoncée dans la Genèse (Chapitre 49) où il est dit : « Il viendra un sceptre royal qui n’échappera pas à Juda ni le bâton de commandement à sa descendance jusqu’à ce que vienne celui à qui le pouvoir appartient, à qui les peuples obéiront, il attache à la vigne son ânon, au cep le petit d’une ânesse. » Ainsi Jésus, le Messie fera son entrée sur l’ânon, le petit d’une ânesse.
Le deuxième accomplissement, il s’agit de la prophétie du prophète Zacharie qui annonce la venue d’un roi pauvre (Zacharie 9,9) : « Exulte -dit-il- exulte de toutes tes forces, fille de Sion ! Pousse des cris de joie, fille de Jérusalem ! Voici ton Roi qui vient à toi : il est juste et victorieux, pauvre et monté sur un âne, un ânon, le petit d’une ânesse.»
Voici Jésus, il est ce Roi qui vient à toi, Jérusalem, il est à la fois victorieux et pauvre. Et Jésus veut accomplir cette venue non seulement à Jérusalem hier, mais aujourd’hui dans notre monde, dans l’Église d’aujourd’hui et il veut venir à chacun de nous et en nous.
Nous avons l’acclamation des disciples, cette acclamation messianique des disciples correspond à celle que l’on trouve dans les psaumes, particulièrement le psaume 117, cette acclamation est celle des anges à la Nativité au début de la venue de Jésus sur la terre. Et les disciples de Jésus reprennent cette acclamation au moment où Jésus va vivre sa Passion, la rédemption, le salut des hommes.
Le geste d’étendre les manteaux est le geste du sacre des rois dans l’Ancien Testament (2 Rois 9). Ils mettent des manteaux sur l’âne et devant la venue de Jésus. La réaction des Pharisiens est éclairante car ils se tournent vers les disciples qui acclament Jésus. La foule qui acclame Jésus n’est pas la population de Jérusalem, c’est la foule qui vient du dehors avec les disciples de Jésus, ce sont eux qui acclament Jésus. Une autre foule demandera la mort de Jésus le Vendredi Saint.
Quelles sont les dispositions du cœur que nous devons avoir ? Jésus a préparé sa venue, son entrée à Jérusalem. Mais il a aussi préparé pendant tout ce temps de carême sa venue dans ce que nous allons vivre : la Semaine Sainte. Entrons avec humilité à la suite de Jésus pour qu’il puisse venir dans notre cœur. Comme les disciples, nous voulons l’acclamer. Prions aussi pour tous ceux qui ont des résistances, des refus, comme les  Pharisiens, qui ne veulent pas que Jésus soit acclamé. Eh bien ! Que la grâce de la Passion du Sauveur ouvre les cœurs à reconnaître et louer le Seigneur et Sauveur.
Dans l’évangile de la Passion, il nous faudra entendre les paroles de miséricorde de Jésus à l’adresse des persécuteurs : « Pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ». « Aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis ». Et l’ultime abandon du Seigneur Jésus : « Père, entre tes mains je remets mon esprit ».