NOTRE-DAME DE PONTMAIN 17 JANVIER 2024

17 janvier 2024

• père Didier Thirault

Introduction : Aujourd’hui, nous célébrons Notre-Dame de PontMain, qui est apparue à des enfants, le 17 janvier 1871. Dans une période d’épreuves, elle a rappelé la nécessité de la prière confiante, à son Fils. Elle nous exaucera par Lui. « Mais priez mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps. Mon Fils se laisse toucher. »

A son invitation, et comme elle l’a fait elle-même, lorsqu’elle était sur cette terre d’Israël, prions les trois Psaumes de l’heure médiane.

Homélie : Aujourd’hui, nous fêtons l’anniversaire de Notre-Dame de PontMain. L’Évangile choisi pour cette fête, ce sont les Noces de Cana, que Saint Jean nous a rapportées. Là, nous nous trouvons en face de la première intervention de Marie dans la vie publique de Jésus. A cette occasion, Jean souligne, et nous fait comprendre, la coopération de Marie à la mission de son Fils.

Dès le début du récit de l’Évangile, on nous dit que « la mère de Jésus était là » et que Jésus aussi avait été invité avec ses disciples. Là encore, on veut suggérer que la présence de Marie, à l’origine de l’invitation adressée par les époux à Jésus lui-même et à ses disciples, était due à Marie.

A travers ces remarques, Jean nous indique qu’à Cana, comme dans l’évènement fondamental de l’Incarnation, Marie est celle qui introduit le Sauveur dans la vie des Hommes. Dieu veut passer par Marie. Il est né par Marie. Il veut entrer en mission par Marie.

Et le texte, dit très clairement que c’est Marie qui s’aperçoit la première du problème. En effet, les mariés n’avaient pas assez commandé de boisson pour finir la noce. Alors, cette journée de fête aurait pu mal se terminer. C’est pourquoi Marie prend les devants et va dire à son Fils : « Ils n’ont plus de vin. » C’est-à-dire : « Tu es le seul à pouvoir résoudre le problème. Je te fais confiance. » Et Jésus a bien compris tout ce qu’il y avait dans le cœur de Marie.

Il a donc fait son premier miracle. Et en le faisant, il va encore plus loin en donnant plus de vin qu’il n’en était requis. Il voulait montrer par là l’abondance de l’Amour de Dieu. Car à travers le vin, spirituellement, nous comprenons le signe de l’Amour, le signe de la joie, le signe de l’Eucharistie. Le vin est le signe de l’Amour. En particulier pour les mariés d’hier, mais pour ceux d’aujourd’hui, de demain.

Nous devons comprendre que si notre amour n’est pas donné, n’est pas transfiguré, fécondé par Jésus, notre amour restera un amour humain. Tandis que si c’est Jésus qui donne ce vin d’Amour, c’est Jésus qui le fait couler dans le couple, dans les familles. C’est le vin de Dieu. C’est l’Amour divin. Et il le fait couler aussi au cœur de nos propres vies.

Le vin, c’est le signe de l’Eucharistie. Aux noces de Cana, il prophétise le sang du Christ qui coulera de son cœur. Et l’abondance du vin de Cana signifie l’abondance de la Miséricorde du Seigneur qui lave tous nos péchés.

Et revenons au rôle de Marie. La signification et le rôle que revêt la présence de la Vierge, est manifeste lorsqu’elle dit : « Ils n’ont plus de vin. » Marie, alors, se découvre en maitresse de maison, en maitresse experte et avisée. Elle s’aperçoit immédiatement et intervient tout de suite, afin de préserver la joie de tous, et, en premier lieu, de secourir le cœur des époux en difficulté.

La présence de Marie est bien essentielle à ce moment-là. Et aujourd’hui, ne serait-elle pas essentielle, en ce temps où les fiançailles, la famille sont malmenées, torturées, défigurées ? Comme on l’a vu, c’est Marie qui demande à Jésus de l’aide.

Alors, invitons Marie dans nos couples, dans nos familles, dans nos maisons, dans toutes nos connaissances et dans nos communautés. Pour qu’elle demande à Jésus de faire couler en nous, et autour de nous, le vin de l’Amour de Dieu, qui devient Grâce infinie d’entente, de pardon, de charité, de partage, d’amour, de fraternité, de concorde, de solidarité, d’unité, de fidélité, de fécondité et de prière, d’adoration. Un amour qui déborde, qui donne, qui pardonne, un amour qui aime avec générosité, dans la gratuité totale du don de lui-même, pour le bonheur de tous.

Notre Dieu nous appelle à vivre Marie dans notre cœur. Notre cœur n’est-il pas le plus beau tabernacle du monde, enveloppé, comme on le voudrait toujours, de celui de Marie ? De cette façon, nous sanctifierons chacune de nos actions et en les rendant agréables à Dieu, tout est oraison pour celui qui sait demeurer en Dieu. Parce que l’union n’est pas d’autre que l’Amour et parce que l’Amour transforme, même des actions les plus simples et les plus humbles de la vie humaine, en actes d’adoration, agréables à notre Dieu.

Prions Marie. Prions-là de venir au cœur de nos familles. Voila ce que nous dit cet Évangile. Jésus et Marie sont inséparables et si on l’écoute, elle fera grandir la foi. Demandons-lui instamment de faire grandir cette foi au fond de notre cœur, comme elle a grandi dans le cœur des disciples, comme le suggère la fin du texte. Nous croirons en Dieu qui ne se lassera jamais de nous bénir, pour notre bonheur. Amen.