2e DIMANCHE DE PÂQUES (A) 2023

16 avril 2023

  • Père Paul	PAGEAUD Père Paul PAGEAUD

Accueil : [Frère Philippe-Marie]

Jubilez, criez de joie ! D’où vient cette joie, sinon du cœur de Jésus, du cœur ouvert de Jésus qui, aujourd’hui, veut nous donner à profusion les grâces de Pâques, les grâces acquises par sa Passion, sa mort, où il nous a montré justement tout l’amour du Père, pour nous. Et c’est l’amour qui nous rend heureux. C’est l’amour qui nous donne de vivre, qui nous donne envie de vivre.

Aujourd’hui, comme nous le voyons sur le tableau de Jésus miséricordieux, on voit cet amour qui jaillit du cœur de Jésus, et cet amour est pour nous. Voilà, ce jour de la divine Miséricorde, c’est un jour de grande grâce, où il nous faut mettre toute notre confiance en Jésus.

Nous sommes heureux d’accueillir les enfants de profession de foi, de la paroisse de Craon, avec leur curé, le père David.

Voilà, fêtons tous ensemble d’un même cœur cette fête de la divine Miséricorde, et au seuil de la célébration du mystère de l’Eucharistie, accueillons, le cœur grand ouvert, cette Miséricorde qu’il veut nous donner.

Frères et sœurs, demandons au Seigneur de nous purifier par cette eau, nous allons en être aspergés par en souvenir de notre Baptême. Que Dieu nous garde fidèle à l’Esprit que nous avons reçu.

Homélie : [Père Pageaud]

Jubilez, criez de joie, acclamez le Dieu trois fois saint ! Le jour même de sa résurrection, il a inventé le sacrement de la Miséricorde, le sacrement du Pardon. Aujourd’hui, on fête la grande fête de la Miséricorde, fruit de la Passion et de la résurrection de Jésus. Cette fête a été instituée en l’an 2000, par le pape Jean-Paul II.

Dans sa tendresse pour nous en cette fête, Jésus veut nous inviter à lui demander humblement pardon dans le sacrement de Pénitence. Il se cache derrière le prêtre, pour nous donner deux immenses grâces : le pardon de nos péchés et celle de l’effacement de nos peines du Purgatoire méritées par nos péchés. Et ce regret de nos fautes, pour être vraiment sincère, nous engage, avec le secours de l’Esprit Saint, à faire effort pour mener désormais une vie nouvelle, avec le Christ.

Jésus s’est servi de Sainte Faustine pour nous faire comprendre les messages de sa Miséricorde. Mais les écrits de Sainte Faustine, rapportant ses messages, n’ont pas été compris tout de suite par le Cardinal Préfet de la doctrine de la foi, chargé de contrôler la véracité des écrits sur la foi. Il a fallu toute la lucidité et le courage du cardinal Wojtyla pour en montrer la beauté. Et c’est lui qui, devenu le pape Jean-Paul II, canonisera Sainte Faustine en l’an 2000, et instaurera cette fête la même année, fête de la divine Miséricorde, premier dimanche après Pâques, selon les volontés du Seigneur.

Voici des extraits de ce merveilleux message :

« Ma fille, parle au monde entier de mon inconcevable Miséricorde. Je désire que la fête de la Miséricorde soit le recours et le refuge pour toutes les âmes, et surtout pour les pauvres pécheurs. En ce jour, les entrailles de ma Miséricorde sont ouvertes, et je déverse tout un océan de grâces sur les âmes qui s’approcheront de la source de ma Miséricorde. Toute âme qui se confessera et communiera, recevra le pardon complet de ses fautes, et la remise de leurs punitions. » C’est-à-dire les peines de Purgatoire méritées par les péchés. Nous serons comme de nouveaux baptisés.

« En ce jour sont ouvertes toutes les sources divines, par lesquelles s’écoulent les grâces. Qu’aucune âme n’ait peur de s’approcher de moi, même si ses péchés sont comme l’écarlate. Ma Miséricorde est si grande, que pendant toute l’éternité aucun esprit, ni humain, ni angélique, ne saurait l’approfondir.

Tout ce qui existe, est sorti des entrailles de ma Miséricorde. Chaque âme en relation avec moi méditera mon Amour et ma Miséricorde durant toute l’éternité. La fête de la Miséricorde est issue de mes entrailles. Je désire qu’elle soit fêtée solennellement le premier dimanche après Pâques. Le genre humain ne trouvera pas la paix, tant qu’il ne se tournera pas vers la source de ma Miséricorde, c’est-à-dire le sacrement du Pardon. ».

Et Jésus nous affirme : « Plus le pécheur est grand, plus il a droit à ma Miséricorde. Qui a confiance en ma Miséricorde ne périra pas, car toutes ses affaires sont miennes, et ses ennemis se briseront à mes pieds. »

Oui, le premier dimanche après Pâques, c’est la fête de la Miséricorde, mais il doit y avoir aussi l’action. Jésus a exprimé cela en trois points : la prière, la charité en paroles et la charité en actes vers les pauvres. Il exige que l’on honore sa Miséricorde en célébrant solennellement cette fête, et en honorant cette image qui a été peinte.

« Par cette image, dit-il, je donnerai beaucoup de grâces aux âmes. Elles doit leur rappeler les exigences de la Miséricorde, car même la foi la plus forte ne serait rien sans l’action. Dis aux âmes qu’à cette source de la Miséricorde, la confession, les âmes ne puisent qu’avec le vase de la confiance. Lorsque la confiance sera grande, il n’y aura pas de bornes à mes largesses.

Je poursuis de ma Miséricorde les pécheurs sur tous leurs chemins, et mon cœur se réjouit quand ils reviennent vers moi. J’oublie l’amertume dont ils abreuvaient mon cœur, et je me réjouis de leur retour. Les grands péchés du monde blessent mon cœur comme à la surface, et les péchés de l’âme choisie transpercent mon cœur. »

Et Jésus nous a donné, par l’intermédiaire toujours de Sainte Faustine, une nouvelle formule de chapelet. Jésus lui demande : « Dis constamment ce chapelet de la Miséricorde. Les prêtres le donneront aux pécheurs comme une ultime planche de salut. Même le pécheur le plus endurci, s’il récite ce chapelet une seule fois, obtiendra la grâce de mon infinie Miséricorde.

Je désire que le monde entier connaisse ma Miséricorde. A l’heure de la mort, je défends, comme ma propre gloire, chaque âme qui récite ce chapelet elle-même, ou bien si d’autres le récitent près de l’agonisant, l’indulgence est la même. Quand on récite ce chapelet auprès de l’agonisant la colère divine s’apaise et la Miséricorde insondable s’empare de son âme et les entrailles de ma miséricorde sont émues par la douloureuse passion de mon fils. »

Quelle immense grâce !

Nous pouvons ajouter ce que Jésus a dit à Sœur Marie-Marthe Chambon, religieuse visitandine d’Annecy (Chambéry ?) : « Voici la prière qui me désarme : Mon Jésus, pardon et miséricorde par les mérites de vos saintes plaies. Cette invocation donne des grâces de feu, vous seriez bien négligents si vous n’en profitiez pas. »

AMEN