4e DIMANCHE DE PÂQUES B 2024

21 avril 2024

  • Frère Yves  FRÉMONT Frère Yves FRÉMONT

INTRODUCTION : En ce quatrième dimanche de Pâques, nous avons l’Evangile du Bon Pasteur, et à cette intention, hé bien, l’Eglise associe la journée mondiale pour les vocations. Pour intercéder, en cette faveur d’avoir des vocations, nous pouvons nous tourner aussi, vers notre fondatrice, Mère Marie de la Croix, dont c’est le jour anniversaire de sa naissance, le 21 avril 1901. Hé bien, qu’elle intercède avec nous, pour que notre Eglise ait des vocations.

Mes frères, demandons au Seigneur de bénir cette eau. Nous allons en être aspergés, en souvenir de notre Baptême. Que Dieu nous garde fidèles à l’Esprit que nous avons reçu. Seigneur, Dieu tout puissant, toi qui es la source et l’origine de toute vie, du corps et de l’âme, nous Te prions de bénir cette eau. Nous en usons avec confiance pour implorer le pardon de nos fautes, et obtenir la protection de Ta grâce contre toutes maladies et contre les puissances du mal. Dans Ta Miséricorde Seigneur, ne cesse pas de faire jaillir pour nous les eaux vives du salut. Nous pourrons alors, nous approcher de Toi avec un cœur pur et nous soustraire aux périls de l’âme et du corps, par Jésus le Christ notre Seigneur. AMEN.

 

HOMÉLIE : PÈRE YVES

Comme St Pierre dans la première lecture, nous sommes nous aussi remplis de l’Esprit Saint, et comme lui par cette participation à la célébration de l’Eucharistie, nous rendons témoignage à Jésus Christ. En effet, comme St Pierre, nous témoignons concrètement de notre foi dans le Bon Pasteur, dans un monde qui L’ignore, et qui parfois Le combat :

  • « Sachez le vous tous ainsi que tout le peuple d’Israël, c’est grâce au nom de Jésus le Nazaréen, crucifié par vous, ressuscité par Dieu, c’est grâce à Lui, que ce paralysé qui se trouve là devant vous est guérit. Hé bien, c’est par l’action de Jésus »

Dans le contexte de l’époque, un tel témoignage méritait la mort pour son auteur. Invoquer un autre nom, que le nom du Dieu d’Israël, revenait à prier un autre Dieu, et par conséquent, c’était de l’idolâtrie qui méritait la lapidation. Notons donc, au passage, le courage de St Pierre, assisté de la puissance de l’Esprit Saint. Mais, pour notre apôtre, invoquer le nom de Jésus c’était invoquer le Dieu d’Israël lui-même. Pour St Pierre, Jésus est ce Dieu que les Juifs attendent, et il ose rajouter pour ses auditeurs déjà un peu énervés :

  • « En dehors de Jésus, il n’y a pas de salut, et son nom donné aux hommes est le seul qui puisse nous sauver »

Pour ceux qui avaient condamné le Christ, c’était inacceptable, blasphématoire, d’entendre de telles paroles. Mais pour nous les chrétiens, le cœur de la bonne nouvelle il est là. Dieu est présent au milieu de nous, en la personne de Jésus, Lui, que nous sommes heureux en ce moment de célébrer.

La deuxième lecture confirme cette réalité incroyable :

  • « Mes bienaimés, voyez comme il est grand, l’amour dont le Père nous a comblés. Il a voulu que nous soyons appelés enfants de Dieu et nous le sommes. Voilà pourquoi le monde ne peut pas nous connaitre. Le monde ne peut pas nous connaitre, pour nous connaitre il faut connaitre Dieu ».

Et St Jean nous dit, un peu plus loin, dans cette même épître :

  • « Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde afin que, nous vivions par Jésus »

C’est la volonté de notre Père du Ciel que nous vivions par son Fils, que nous sommes en train de célébrer. C’est magnifique, c’est magnifique ce que nous sommes en train de vivre ! C’est très beau ! C’est que Dieu aime le monde. Il aime tous ceux qui sont sur cette planète et Il veut les sauver tous, et Jésus lui aussi, Il aime notre monde d’aujourd’hui. Il veut sauver tous ceux qui sont sur cette planète, et comme nous, nous sommes aussi des enfants de Dieu, vous voyez ce qu’il nous reste à faire, à aimer ce monde dans lequel nous sommes, et à travailler avec Dieu au salut des âmes.

Jésus témoigne aussi de sa divinité dans l’Evangile d’aujourd’hui :

  • « Le Père m’aime parce que Je donne ma vie, pour la reprendre ensuite »

Donner sa vie, c’est ce que fait Dieu dans la Trinité, le Père, le Fils et le Saint Esprit passent leur temps éternel à se livrer mutuellement l’un à l’autre. Donc, quand le Christ, sur cette terre, donne sa vie pour nous, il le fait au Ciel, au Paradis. On se donne mutuellement les uns aux autres :

  • « Personne n’a pu m’enlever cette vie humaine, Je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner ma vie humaine sur terre, et j’ai le pouvoir aussi de la reprendre cette vie humaine. Voilà, le commandement que j’ai reçu de mon Père »

Jésus dit, ici, qu’il est aimé de son Père dans cette humanité qu’Il partage avec nous, et Il rajoute qu’Il a le pouvoir de donner sa vie humaine et de la reprendre quand Il le voudra. Et c’est ce qui se passe le jour de la résurrection, parce que Jésus est Dieu, et personne ne peut atteindre Dieu, aucun mal en tous cas, ne peut atteindre Dieu. Par conséquent, si on a pu L’atteindre dans sa nature humaine, c’est parce qu’Il s’est fait vulnérable avec nous, mais Il veut nous entrainer aussi à rentrer avec Lui, dans sa divinité, et c’est ce que nous sommes en train de vivre durant cette messe. En mettant notre foi en Jésus Christ, nous participons à cet amour de Dieu pour notre monde, et nous vivons déjà du mystère de la Résurrection. Nous-mêmes nous sommes, déjà dans ce mystère de la Résurrection.

Le Bon Pasteur veille sur sa richesse, sur son trésor, c’est-à-dire sur nous-mêmes, ses brebis. C’est très important de se le redire dans l’actualité d’un monde qui, est en pleine agitation. Le Bon Pasteur veille sur nous avec une divine attention.

Le pape Benoit XVI écrivait en 2019 :

  • « Si nous voulions synthétiser au maximum le contenu de la foi tel qu’il est présenté dans la Bible, nous pourrions dire que le Seigneur a initié une histoire d’amour avec nous, et souhaite y associer toute la création »

Ecoutez ça, c’est très important ce que dit le Pape Benoit XVI ici :

  • « Le contrepoids contre le mal qui nous menace et menace le monde entier ne peut consister qu’en notre abandon à cet amour. Le vrai contrepoids au mal, la puissance du mal nait de notre refus de Dieu ».

Ce n’est pas en ayant des bombes atomiques qu’on se protège du mal. On se protège du mal en vivant de Jésus Christ ». C’est une folie, c’est une folie que le Christ le premier a vécue dans sa vie humaine. Il a vécu de l’amour du Père. Il a vécu dans les bras du Père. Il s’en est remis au Père. C’est une folie ! Nous les hommes on veut montrer notre force.

Par notre accueil de Jésus Christ, nous sommes de véritables artisans donc de paix. Ce que nous sommes en train de vivre en ce moment, contribue à augmenter dans notre monde l’espace de paix. Il n’y a pas besoin d’être écolo, il suffit d’être avec Jésus. Jésus Il est écolo, Il est politicien, Il est chef d’armée, Il est tout. Si l’on est avec le Christ, l’on est avec le chef, et avec un chef qui a montré par sa résurrection que, seul l’amour est la vraie réalité du monde. Qui d’entre nous pourrait vivre sans amour ? C’est impossible ! Et donc, cette plénitude d’amour nous l’avons, la source c’est Jésus, et comme nous sommes à la source, alors soyons heureux, heureux de cette source qui nous transforme.

Fin mars, je termine quand même sur le Bon Pasteur, hé bien nous allons Le prier pour que se lèvent des témoins de cet amour de Dieu pour notre monde. La France fut la première à créer un service national des vocations en 1959. Cocorico un peu de temps en temps ! Et c’est aussi la France qui a demandé au pape Paul VI qu’il y ait une journée mondiale de prières pour les vocations.

Fin mars, le pape François a publié un message pour cette journée de prières pour les vocations intitulé :

  • « Appelés à semer l’espérance et à construire la paix. »

Voyez c’est intéressant, le Pape, lui aussi, sent bien l’actualité du moment, il faut construire la paix. Et qu’est-ce qu’il nous dit ?

  • « Nombreux sont les charismes, les dons que chacun d’entre nous, nous recevons, et il rajoute, et nous sommes appelés à nous écouter réciproquement, et à marcher ensemble pour les découvrir ces charismes que chacun nous portons, et pour discerner en quoi l’Esprit nous appelle pour le bien de tous, que chacun des charismes, c’est pour le bien de tous. Nous sommes donc, dit le Pape, tous appelés à donner corps et cœur à l’espérance de l’Evangile ».

Hé bien, prions avec le Saint Père et toute l’Eglise pour que nous ayons toujours plus conscience que nous sommes tous appelés, donc, tous avec une vocation, si on est appelés c’est cela le terme, nous avons tous une vocation à suivre le Bon Pasteur, et aidons-nous mutuellement à mettre en valeur les charismes de chacun au service de tous. AMEN.