OFFICE DE LA PASSION Vendredi-saint 18 avril 2025

18 avril 2025

  • Frère Omer COULIBALY Frère Omer COULIBALY

HOMÉLIE : PÈRE OMER

Hier nous avons suivi Jésus avec ses disciples où ils partageaient le dernier repas, où Il leur a légué cet héritage :

  • « Ceci est mon Corps livré pour vous, ceci est mon Sang versé pour vous »

Dans la Pâques juive, les éléments essentiels sont le pain et l’agneau, or, Jésus a donné son corps en nourriture à ses disciples. Aujourd’hui vendredi, dans la tradition juive, la Pâques à 15 h, c’est l’heure exacte où, l’on immolait les animaux pour le sacrifice au Seigneur, et Jésus verse son Sang pour la multitude.

Trois réalités que je souhaiterais partager avec vous : la réponse de Dieu face au mal, le sens de l’offrande, et la réconciliation que Dieu propose à l’homme.

  • La réponse de Dieu au mal :

Depuis la faute d’Adam et Eve, depuis la désobéissance inscrite dans le cœur de l’homme, Dieu n’a de cesse de trouver des solutions pour que le mal soit éradiqué et que l’homme retrouve son identité, son statut d’enfant de Dieu. Et Jésus Christ, Fils de Dieu, constitue la réponse face au mal. Certes, Il nous libère du mal, mais aussi, Il va au cœur du mal, afin de détruire le mal de l’intérieur, et que la vie jaillisse du mal. Les souffrances de Jésus sont là pour nous signifier qu’Il a récapitulé toutes nos souffrances humaines depuis la naissance, depuis la fondation du monde, jusqu’à la fin du monde.

Le Salut que Dieu nous propose, à la fois, nous donne de comprendre tout l’amour que Dieu a pour nous, et à la fois, nous dit que toutes nos souffrances Dieu les assume avec nous. Si Lui, Jésus, a été seul à éprouver la solitude dans sa Passion, Il ne nous laisse pas seuls dans nos souffrances. Il est bel et bien présent.

Ce récit de la Passion que nous venons d’entendre, en suivant le Christ minute par minute, seconde par seconde, durant tout son chemin depuis le procès, jusqu’à sa mort, est là pour nous dire que Dieu n’est pas indifférent à notre souffrance.

  • S’Il n’est pas indifférent à notre souffrance, Il nous donne le sens de l’offrande :

Le Christ est mort à l’heure de l’offrande au Seigneur. C’est peut-être pour nous rappeler le sens que nous devons donner à tout ce que nous vivons, comme une offrande au Seigneur, comme une offrande pour le salut du monde, puisque toutes nos offrandes sont récapitulées dans l’offrande du Seigneur qui a donné sa vie pour nous. Peut-être, que ça peut être un chemin pour nous aussi. Dans ce que nous vivons de beau, de difficile, quelle est la part de l’offrande au Seigneur et pour nos frères et sœurs en humanité ?

Bien sûr, le Seigneur ne souhaite pas qu’on s’inflige des souffrances, ça ne vient pas de Dieu, mais, les souffrances qui nous arrivent sans que nous ne les ayons cherchées, qu’est-ce que nous en faisons ? Nous nous laissons trainer dans la tristesse, dans le découragement, ou, est-ce que nous demandons au Seigneur, que nous crions vers le Seigneur : « Seigneur viens à mon aide pour que ce que je vis de difficile puisse être une offrande pour le salut des âmes » ?

  • Si l’offrande est offerte au Seigneur, Il nous ouvre cette porte de la réconciliation.

Dieu nous invite à nous laisser réconcilier avec Lui. C’est comme s’Il nous dit que tous les morceaux brisés en nous, Je ne vais pas simplement les restaurer, mais, Je fais de vous des créatures nouvelles, des créatures pour la vie, et la vie en abondance.

Demandons au Seigneur en ce jour où nous célébrons la Passion de notre Seigneur Jésus Christ, de nous laisser réconcilier dans toutes les dimensions de notre existence, dans nos familles, dans notre pays, et pour le monde, que nous acceptions que le Seigneur nous réconcilie avec Lui. Amen.