RAMEAUX Procession et Lectures C 13 avril 2025
13 avril 2025
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Frère Jean François CROIZÉ
Lectures de la Messe de la PASSION :
Textes de la Liturgie sur AELF
Accueil de la procession : Frères et sœurs bien-aimés, depuis le début du Carême, nous avons préparé nos cœurs par la pénitence et la pratique de la charité. Nous voici rassemblés aujourd’hui, pour s’avancer, avec toute l’Église, vers la Résurrection. En vue d’accomplir ce mystère pascal, il a fait son entrée dans sa ville de Jérusalem. Mettons toute notre foi et tout notre amour à rappeler, maintenant, le souvenir de cette entrée de Jésus, notre Sauveur, et suivons le Seigneur. Afin qu’associés par grâce à la Croix, nous ayons part à la Résurrection et à la Vie.
Homélie de la procession : Chers frères et sœurs, nous entrons dans ce moment solennel, le plus important de notre année liturgique, celui où le Christ va entrer dans sa Passion, sa mort et sa Résurrection. Et nous venons d’entendre toute cette action de grâce de tout ce petit peuple qui s’est rassemblé derrière Jésus, pour le suivre sur son chemin. Ils sont dans l’action de grâce pour tous les bienfaits qu’ils ont reçu de Dieu. Et c’est dans cet esprit que, nous-mêmes, nous allons cheminer pour rendre gloire à Dieu.
Et que va faire Jésus à Jérusalem ? Il va manifester son immense miséricorde pour tous ceux, particulièrement ceux qui l’ont condamné dans leur cœur, tous ceux qu’il n’a pas pu approcher, à commencer par le Sanhédrin, le Grand Prêtre, le représentant de Dieu auprès du peuple qui l’a condamné. Ce Grand Prêtre, en lui posant la question ultime : « Qui est Jésus ? », il va le confesser : le Fils de l’homme. Et le prêtre, ce Grand Prêtre, va le condamner, lui voiler la face et le défigurer avec les membres du Sanhédrin. L’orgueil humain défigure le visage de Dieu.
Il sera ensuite emmené devant Pilate, ce représentant de l’empereur romain qui se fait Dieu. Ce choc de l’histoire : Jésus, Fils de Dieu, enchainé, comparait devant un représentant d’un empereur romain qui s’est fait Dieu, qui a pouvoir de vie et de mort, qui promet soit l’abondance, soit l’esclavage. Et devant Jésus, Pilate ne peut pas supporter le regard de Jésus : « Qu’est-ce que la vérité ? » Et c’est la peur qui va se traduire par la fuite.
Il sera envoyé devant Hérode, ce pouvoir de séduction, de convoitise, de jouissance. Hérode qui se réjouissait de voir Jésus, pour le voir faire quelque miracle de prestidigitation, devant les admirateurs d’Hérode. Et Jésus ne dira rien. Il posera son regard sur Hérode. Hérode ne va pas supporter ce regard et il va détourner l’attention en la fixant sur Jésus, en le tournant en dérision, en le ridiculisant. C’est une autre peur, une fuite.
Le seul regard qui va accepter cette miséricorde, c’est celui de Pierre, lorsque Jésus sort, défiguré, du Sanhédrin. Il acceptera ce regard de Jésus, lui qui venait justement de le renier, parce qu’il ne reconnaissait plus, en Jésus, celui qui faisait qui faisait des miracles, qui marchait sur les eaux, qui ressuscitait les morts. Il ne reconnaissait plus, en Jésus, ce Messie qui accepte ce chemin d’abaissement. Et Pierre acceptera, il se laissera toucher. Et Dieu le confirmera dans son Amour.
De même, il nous faut accepter le regard de Jésus sur nous-mêmes, un regard de miséricorde, un regard de pardon, qui nous relève et qui nous donne de marcher à sa suite, pour entrer avec lui. C’est lui qui ouvre le chemin. Avec lui, avec Marie. Pour découvrir le véritable visage du Père qui se pose sur chacun de nous et qui nous reconnait comme des enfants bien-aimés.
Alors, ensemble, marchons, en témoignant notre amour, notre reconnaissance pour la miséricorde du Seigneur, le plus grand don de Dieu pour l’humanité, qui nous est offert.